Lithographie certifiée originale de Raymond Moretti représentant André Malraux peinte en 1988. Signée et numérotée par l’artiste au crayon, elle mesure 43 cm x 30 cm. La technique allie crayonné précis, ombrages monochromes, et éclaboussures de peinture, pour un rendu plus dynamique.
Lithographie originale signée Raymond Moretti
Raymond Moretti est un peintre, illustrateur, et sculpteur Français. Il est principalement connu pour ses affiches illustrées, comme celles du carnaval de Nice dans les années soixante-dix et du dernier concert de Charles Aznavour.
Ses sculptures illustrent, parfois discrètement, de nombreux monuments à travers le monde. Loin de se limiter à un style ou une signature graphique, on retrouve dans ses œuvres tantôt un grand réalisme du crayonné, comme la lithographie d’André Malraux, tantôt une abstraction démesurée. C’est le cas par exemple de sa sculpture du “monstre”, qui trône à Paris à la Défense, et qui consiste en un enchevêtrement de matériaux divers sur 5 étages et 1 000 m2, éclairés de manière à donner l’impression qu’il s’agit d’une créature cauchemardesque.
Le sujet prestigieux : André Malraux
Cette lithographie représente André Malraux. Homme politique, prix Goncourt, Aventurier, Résistant… Le parcours atypique de Malraux est devenu avec le temps le sujet de nombreuses œuvres. Tout d’abord voyageur et aventurier en Indochine, il met par écrit ses déboires à son retour en France et obtient le prix Goncourt pour l’un de ses romans. Il s’engage dans la Résistance pendant l’occupation, et se rapproche du général De Gaule, qui fera de lui un ministre d’Etat, puis ministre de la Culture. Son discours lors de l’entrée de Jean Moulin au Pantéon est considéré comme l’un des plus inspirés. André Malraux était un grand homme de son époque, et c’est donc tout naturellement qu’il deviendra le sujet d’une œuvre de Raymond Moretti le temps d’une lithographie évocatrice de son parcours et de la personnalité haute en couleurs.
La technique et le rendu
Cette lithographie a pour sujet André Malraux. Elle consiste en un portrait de l’homme politique à l’âge adulte, sous forme de crayonné précis. Le portrait se répète de droite à gauche, donnant l’illusion d’un mouvement vers le haut, amplifié par le mouvement des yeux du sujet qui semble les lever au ciel dans sa recherche d’inspiration. L’ombrage léger et gris au départ se teinte de sépia à mesure que le portrait de Malraux se déplace vers le haut.
Du centre de l’œuvre, depuis une représentation abstraite d’un outil à la peinture brute, s’échappent comme d’une blessure, des volutes de couleurs sombres, qui cachent les silhouettes de Malraux jeune, et d’une femme. La lecture de l’œuvre se termine par un coup de pinceau final par-dessus le dessin, figurant une tache de sang rouge foncé. Ce dernier coup de pinceau illustre l’engagement d’André Malraux dans la lutte contre le colonialisme, le fascisme, et l’antisémitisme.